Underground Sessions : Les précieux conseils des Femmes de Demain
1 Apr 2016
Il y’a deux semaines, nous avons convié quatre business women de talent pour notre première Underground Session parisienne. Et c’est donc sous la direction de Hanane El Jamali (Cofondatrice de Remix Coworking), que nous avons pris plaisir à découvrir Sabrina Goldin fondatrice de The Asado Club, Floriane Pelletier fondatrice de Louis Antoinette, Stéphanie Pelaprat fondatrice de Restopolitain et Caroline Gentien fondatrice de Simone Paris. Elles nous ont ainsi raconté les détails de leur parcours personnel, leur secteur d’activité et nous ont livré une vision et des conseils précieux sur le monde de la Start-Up au féminin.
Vous venez toutes de milieux très variés, et pourtant chacune à connu ce fameux « déclic » dont tous les entrepreneurs parlent. Que pourriez vous dire dessus ?
Pour Caroline, fondatrice de Simone Paris, le déclic a été double : Anciennement directrice de marque chez Sarenza pendant dix années, sa vie de famille et sa rencontre avec son associée a été l’élément déclencheur qui l’a poussé vers un autre univers.
Pour Floriane, fondatrice de Marie-Antoinette, c’était la nécessité de ressentir à nouveau ce sentiment d’épanouissement dans un travail qu’elle aime et dans lequel elle se sent bien. Et c’est donc après une expérience confirmée en agence de communication, qu’elle décide de se lancer avec son associée dans une nouvelle aventure.
Sabrina, explique que, la concernant, le déclic s’est opéré il y a bien longtemps : originaire de Buenos Aires, elle s’est d’abord lancée dans une marque de sacs en cuir et a souhaité exporter son projet en France. Mais prenant conscience de la complexité du marché de la mode, et passionnée de cuisine argentine, elle a décidé de lancer un stand de barbecue argentin avec son associé. Le succès rencontré durant l’été 2014 a été le leitmotiv à ce qui porte aujourd’hui le nom de « the Asado Club ».
Enfin, pour Stéphanie, l’entreprenariat a toujours été une évidence. Et cela fait bientôt 10 ans qu’elle ne regrette pas son choix. A ses 21 ans, après un stage à NYC, elle décide – de par son goût pour l’indépendance – de chercher un projet, et une idée dans laquelle s’investir. Et c’est après de longs mois de recherche qu’elle a eu souvenir d’un site internet dont le concept l’avait séduit. Restopolitain était né.
On sait que le rythme d’un entrepreneur n’est pas toujours évident, mais avec le recul que vous avez qu’est ce qui a été le plus complexe selon vous et comment fait on pour garder la tête hors de l’eau ?
Caroline l’assume : elle est d’une nature insouciante et optimiste à toutes épreuves. Et pour elle, le plus difficile a été de devoir modifier sa vision du projet lorsqu’il a fallu le présenter à des investisseurs. Car si au départ l’investissement s’est fait en fonds propre, Caroline a pris conscience par la suite qu’elle avais légèrement sous-estimée le démarrage et l’ampleur d’un projet tel que le sien. Mais comme elle le souligne très justement « Je connais peu d’auto-entrepreneurs qui n’ont pas réécrit leur business model en fonction des imprévus ! »
Pour Floriane, il y a un côté « montagnes russes » aussi excitant qu’effrayant : « C’est ce fameux stade baby-blues après le lancement qui est la base de tout. Vous avez des très bonnes et des très mauvaises nouvelles tous les jours et le plus difficile c’est de garder l’équilibre. »
Sabrina, et Stéphanie, vous êtes les pionnières de notre session. Quelles sont les bonnes et les mauvaises surprises que vous avez rencontrées ?
Pour Sabrina, son optimisme, c’est sa force. Quand elle a découvert le monde de la restauration, cela a été une véritable illumination : « La restauration c’est le travail et la passion. Je fais tout avec beaucoup d’amour, et même si certains matins je me lève et que je ressens un épuisement profond et une pression insurmontable, l’envie est toujours là. C’est une chance de faire le métier qu’on a toujours imaginé. »
Stéphanie est du même avis : « Des inattendus, vous en avez tous les jours. Et je trouve cela rassurant de voir que je ne suis pas la seule dans ce cas. Avoir ses moments de faiblesses, ça fait partie du jeu. Il faut avoir le cœur accroché tous les jours. Et je sais de quoi je parle. ». C’est le propre de l’auto entrepreneur de trouver des solutions rapidement. Stéphanie en est l’exemple parfait : Elle a du trouver une solution en 48 heures pour sauver son entreprise.
Il y’a une dimension artistique commune à tous les entrepreneurs, et vous le vivez toutes pour votre projet. Comment vous le décririez ?
Aux yeux de Floriane, ce sont les objectifs qui nous donnent matière à réfléchir et à créer. Avoir des deadlines, et des points clés, c’est la base qui servira de limites à nos idées. Chaque décision influe positivement ou négativement sur un projet. Le tout est de se lancer sans attendre d’avoir atteint la perfection.
Stéphanie, préfère s’investir dans une dimension plus vive : Le sentiment de créer pour elle, c’est décomposer ses actions pour rendre les étapes réalistes et constructives. « Le retour au basic, explique-t-elle, c’est la clé ».
Sabrina, voit les choses avec une certaine détermination : « Il n’y a que toi qui sais quand il faut se lancer : La perfection ça n’existe pas. »
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